vendredi 30 mai 2014

Hôpitaux, médecine et guerres

Hôpitaux, médecine et guerres du XVIIIe siècle à nos jours.

Appel à communication 

Rouen, jeudi 15, vendredi 16 et samedi 17 octobre 2015 (matin)



Dans le cadre de la commémoration des deux guerres mondiales qui ont marqué le XXe siècle, la Société Française d’Histoire des Hôpitaux organise une rencontre nationale et internationale sur les rapports entre hôpitaux, médecine et guerres du XVIIIe siècle à nos jours. L’élargissement du cadre temporel vers l’amont jusqu’au début du XVIIIe siècle vise à prendre en compte les transformations induites par la création officielle d’un service de santé des armées en 1708, puis les initiatives majeures prises durant les guerres de la Révolution et de l’Empire dans l’organisation des services militaires d’urgence ou encore celles développées dans le prolongement des conflits du Second Empire (création de la Croix rouge notamment). En optant pour une chronologie allant jusqu’à nos jours, les organisateurs de la rencontre voudraient également relier les problématiques du passé à celles des temps actuels marqués par le développement des opérations extérieures dont les guerres coloniales ont pu constituer des sortes d’anticipation. Souvent premier employeur des communes, voire des départements ou des régions, les hôpitaux sont devenus des institutions essentielles de la vie économique, sociale et culturelle des cités. Leur importance s’est affirmée au long des siècles, particulièrement en périodes de difficultés économiques et sociales, leur fonction d’accueil ayant longtemps prévalu sur leur fonction de centres de soins. Pourtant, les établissements hospitaliers, publics ou privés, ont aussi joué un rôle médical de première importance, particulièrement en période de guerre lorsqu’ils devenaient des structures indispensables pour l’accueil des blessés.
D’autre part, la médecine de guerre y a trouvé des lieux d’application de nouveautés thérapeutiques et organisationnelles nées des nécessités de l’urgence médicale développée à l’occasion des conflits.
Ce colloque s’inscrit donc dans la longue durée tout en intégrant l’approche commémorative des deux guerres mondiales. Il se veut également résolument interdisciplinaire tout en proposant de mettre les établissements hospitaliers et leurs prolongements au centre des réflexions. Il envisage non seulement d’étudier les rapports entre hôpitaux et médecine en temps de guerre, y compris dans des espaces extérieurs à la France, mais aussi d’appréhender les transferts des innovations thérapeutiques et les changements organisationnels qui en ont découlé pour les temps de paix.
Les communications attendues pourront s’intéresser aussi bien au mode de fonctionnement des hôpitaux durant les conflits, avec leurs prolongements spécifiques (hôpitaux complémentaires, auxiliaires, ambulances, services chirurgicaux mobiles), qu’aux conséquences particulières générées par les guerres (gueules cassées, traumatismes psychologiques). L’étude de figures individuelles (Desgenette, Larrey…) ou collectives (médecins, infirmières et infirmiers, soignantes et soignants, conductrices ambulancières et ambulanciers), de la médecine d’urgence et/ou hospitalière, comme celle d’organisateurs des services de santé aux armées (Justin Godart…) devront également être inscrites dans la problématique générale de la rencontre. Celle-ci accordera une importance particulière aux « traces du passé » et à la dimension patrimoniale matérielle et immatérielle. Pourront ainsi être envisagés les aspects architecturaux caractéristiques des hôpitaux des armées et de la marine, avec leur mode de fonctionnement en temps de conflit, les représentations de la médecine de guerre hospitalière ou ambulancière et des traumatismes liés aux conflits, dès lors qu’elles pourront être reliées à la thématique du colloque.

Dans ces perspectives, trois axes principaux peuvent être envisagés.

  • L’étude de l’organisation hospitalière spécifique en temps de guerre avec la mise au jour des modalités de fonctionnement de la chaine d’urgence médicale en fonction des différents conflits.
  • Les modalités de la prise en charge des blessés avec les effets induits sur la vie quotidienne des établissements d’accueil mais aussi sur leur environnement. Il s’agira d’aborder non seulement le vécu hospitalier mais aussi d’envisager les conséquences de la mobilisation hospitalière sur les populations civiles en temps de guerre.
  • En conséquence, les communications pourront s’intéresser aux transformations et innovations liées aux guerres. Elles envisageront leurs répercussions en temps de paix, aussi bien sur le fonctionnement des institutions hospitalières et des pratiques médicales que sur les manières de concevoir la prise en charge médicale et sociale des populations dans les années d’après-guerre.


Modalités pratiques de l’appel à communication

Langue de travail : français de préférence. Les projets de communication (titre de la contribution, présentation d’une page comportant la mention des sources envisagées, un court CV) doivent être envoyés avant le 15 septembre 2014 à Florence Lépouzé (GRHIS EA 38 31) Université de Rouen, bâtiment Lavoisier, 78 821 Mont-Saint-Aignan cedex : florence.lepouze@univ-rouen.fr. Le résultat de l’évaluation des propositions par le comité d’organisation scientifique du colloque sera connu à partir du 5 décembre 2014.
Le comité d’organisation prendra en charge le financement des déplacements à Rouen pour le colloque et l’hébergement des contributeurs pendant la durée du colloque.

Comité d’honneur (en cours de constitution)
M. Bernard Daumur, directeur général du CHU de Rouen, le médecin général Patrick Godart (direction centrale du service de santé des armées), M. le professeur Philippe Hecketsweiler, président du Groupe d’Histoire des Hôpitaux de Rouen, Mme Rose-Marie Antoine, directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), M. Daniel Moinard, président de la Société Française d’Histoire des Hôpitaux, M. Cafer Özkul, président de l’Université de Rouen, Mme Rolande Ruellan, présidente du Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale, M. le docteur Pierre L. Thillaud, délégué de la Société Française d’Histoire de la Médecine, un représentant de l’Académie Nationale de Médecine, de la Fédération Hospitalière de France.

Comité d’organisation scientifique (en cours de constitution)
Yannick Marec, Jacques Poisat

Secrétariat général et administratif
Mme Véronique Gaillard (CHU de Rouen)
Florence Lépouzé, secrétaire du GRHIS, pour les aspects matériels (réception des contributions, hébergements, billets de train) et la mise en forme des programmes.

Mmes Arlette Dubois, conservatrice du Musée Flaubert et d’Histoire de la médecine et Claire Maingon, maître de conférences d’Histoire de l’art à l’université de Rouen, des membres du conseil scientifique de la SFHH (Mme Marie-Claude Dinet-Lecomte, MM Jacques Brunier, Patrice Guérin, Yannick Marec, Jacques Poisat), le médecin en chef (cr) Jean-Jacques Ferrandis, M. Stéphane Le Borgne (ONACVG), le lieutenant-colonel Rémy Porte, du service de santé des armées;

Coût des participations

Pour les personnes prises en charge au titre de la formation continue : 490 €.
Pour les autres personnes non prises en charge au titre de la formation continue : 40 €.
Étudiant(e)s de moins de 30 ans : gratuit.

Renseignements : sfhh@orange.fr

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