lundi 21 septembre 2015

Les marchés de la santé en France et en Europe

Les marchés de la santé en France et en Europe (XIXe-XXe siècle)
 
Appel à contribution

Le groupe « Santé et société » du laboratoire FRAMESPA, UMR 5136, CNRS-Université Toulouse Jean Jaurès, organise sa troisième journée d'étude consacrée au thème des « marchés de la santé en France et en Europe XIX-XXe siècle », le jeudi 14 avril 2016 à l’université de Toulouse Jean Jaurès, Maison de la Recherche, 5 allées A. Machado, 31058, Toulouse Cedex.

Cette journée s’inscrit dans un programme initié en 2014 et qui a déjà donné lieu à deux manifestations comparables, en 2014 et 2015. L’ensemble devrait déboucher sur la publication, à terme, d’un ouvrage collectif.

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À une époque charnière pour l'État social dans l'Union européenne, l'objectif de ce programme est d'interroger les relations entre la santé et le marché dans leur dimension historique, afin de mettre en perspective les recompositions actuelles. Trois thèmes structurants ont été retenus : marchés et industrialisation, marchés et médicalisation, marchés et régulation publique.

Les deux premières journées ont permis d’évoquer des objets divers : marchés des médicaments, entreprises et entrepreneurs sanitaires, diffusion de produits et pratiques innovants, dans les principales économies du continent mais aussi sur certains marchés « périphériques » (Espagne, Roumanie notamment).

A travers la diversité des cas traités, elles ont contribué à une mise à distance des évidences évolutionnistes et linéaires qui dominent encore certaines approches en histoire économique, en mettant l'accent sur la diversité des facteurs historiques (qu'ils soient d'ordre politique, social ou culturel) qui ont pu présider aux phénomènes de mise en marché de la santé. Un point commun est certainement le rôle tenu par la construction sociale d’une dimension sanitaire ("sanitarisation") de certains biens et services - à l’origine dépourvus de cette caractéristique - par des stratégies d’acteurs (médecins, entrepreneurs, mais aussi institutions sanitaires et pouvoirs publics) qui y trouvent des formes de légitimation. Celles-ci permettent de justifier une demande, sans doute latente, mais qu’elles contribuent à développer et orienter de la part de patients consommateurs. Ces stratégies s’observent aussi, symétriquement, dans les cas de "dé-sanitarisation". En définitive, c’est tout le processus historique de co-construction, à la fois marchande et sanitaire, de certains secteurs d'activité depuis deux siècles qui apparaît dans sa diversité mais aussi sa cohérence à travers les études de cas présentées, que la troisième journée cherchera à compléter.

Sans exclusive, les objets suivants seront privilégiés, dans une optique de complémentarité avec les journées précédentes : consommateurs et modes de consommation, médiateurs et prescripteurs symboliques (publicité médicale, presse spécialisée…), normes juridiques d'encadrement marchand (fixation des prix, sélection des acteurs légitimes…), liens entre les marchés de la santé et du "bien-être » ou de l’épanouissement personnel (sport, forme…), marchés de la santé dans le monde Anglo-Saxon (Îles britanniques) et l’Europe du Nord (Scandinavie). Des mises au point historiographiques seront également bienvenues. Une attention particulière sera accordée aux propositions comportant une dimension comparatiste et/ou transnationale.

Les propositions de communication, ainsi que toute demande de renseignement, devront être adressées à Bruno Valat (bruno.valat@univ-jfc.fr), maître de conférences d’histoire contemporaine, avant le 30 octobre 2015. Les participants retenus seront informés à la fin de l’année 2015.

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