dimanche 30 avril 2017

Les grands diabétiques

Les grands diabétiques de l'Histoire 

François Guillon-Metz

Michel Marre (Préface), Gérard Raymond (Préface)


Broché: 176 pages
Editeur : Publedit (16 mars 2017)
Langue : Français
ISBN-13: 978-2367410036


Le diabète apparaît aujourd'hui comme une des grandes maladies modernes avec ses signes, ses complications, ses traitements qui font souvent la une de la presse spécialisée ou de campagnes de prévention des organismes de santé. Le diabète est autour de nous. Chaque personne connaît de près ou de loin un membre de sa famille ou un ami à qui l'on vient d'annoncer qu'il a un diabète de type 1 ou de type 2. Est-ce un mal récent ? A-t-on un historique de cette maladie ? que disent les historiens de la Médecine ? C'est ce que nous propose de découvrir le docteur Françoise Guillon-Metz, médecin, endocrinologue-diabétologue, qui, au travers de l'histoire de diabétiques connus et moins connus, nous raconte ce qu'est cette maladie et son cortège de complications. Du martyre de Louis XIV à l'agonie de Karl Marx, de Nikita Khrouchtchev à Charles de Gaulle, de l'Antiquité à nos contemporains, la liste des diabétiques célèbres ne cesse et ne cessera de s'élargir. Classés par pathologies compliquant leur diabète, ces patients, dont les noms nous sont souvent familiers, nous font vivre leur vie quotidienne avec la maladie selon leur époque, avant ou après l'insuline ou l'antibiothérapie. Ce livre est un voyage dans l'histoire du diabète qui nous rappelle combien nous devons être vigilants aujourd'hui dans nos règles de vie tout en sachant que les progrès de la médecine permettent aux diabétiques de prétendre à une longue vie épanouie.

Biographie de l'auteur
Françoise GUILLON-METZ est médecin, endocrinologue-diabétologue depuis plus de trente ans, au CHU de Caen et en pratique libérale. Bien que très impliquée dans les nouvelles technologies médicales et l'éducation des patients diabétiques, parallèlement elle a travaillé sa thèse de médecine sur un sujet de paléo pathologie et a écrit une thèse de sciences en nutrition sur l'histoire des habitudes alimentaires en Basse-Normandie. L'histoire de la Médecine demeure son champ d'action avec une prédilection pour les médecins de la Deuxième Guerre mondiale. Après un DU d'Histoire de la Médecine Paris Descartes, elle vient de terminer un Master à Lille en " Transmission des textes médicaux anciens ". Au gré du temps et des lectures, elle a collecté ces observations de diabétiques célèbres de l'histoire, les uns connus, les autres ignorés. La recherche de diabétiques non diagnostiqués de la grande Histoire se poursuit.

Études sur la médecine et la philosophie

Summa doctrina et certa experientia. Studi su medicina e filosofia per Chiara Crisciani


A cura di Gabriella Zuccolin


Bros. pp. VI-484, € 68
Collana  Micrologus Library, 79
anno 2017
isbn 978-88-8450-762-4



G. Zuccolin, Introduzione. 

MEDICINA E FILOSOFIA NEL MEDIOEVO. 
L. Bianchi, «Ubi desinit physicus, ibi medicus incipit»
P. B. Rossi, La Summa super 4 libro Metheororum attribuita a Guglielmo Anglico
A. Tabarroni, Medicina est philosophia corporis. Un sermo in principio studii di Bartolomeo da Varignana 
R. Lambertini, Un medico-filosofo di fronte all’usura: Bartolomeo da Varignana 
G. Fioravanti, Due Principia di Maino de’ Maineri. 

II. AUCTORES E TRASMISSIONE DEI TESTI MEDICI NEL MEDIOEVO. 
D. Jacquart, Hippocrate: le maître lointain et absolu des universitaires médiévaux
I. Ventura, Ps. Galenus, De medicinis expertis. Per un état des lieux
M. Nicoud, Alla ricerca degli autori cosiddetti «minori»: un percorso nella tradizione manoscritta del consilium. 

III. INTRECCI DISCIPLINARI: SAPERI BIOLOGICI, FILOSOFIA PRATICA E TEOLOGIA NEL MEDIOEVO. 
M. Parodi, Un percorso tra esperienza e cultura in Giovanni di Salisbury
L. Cova, Seme e generazione umana nelle opere teologiche di Alberto Magno 
S. Vecchio, Passioni umane e passioni animali nel pensiero medievale 
C. Casagrande, Tommaso d’Aquino: onori e virtù 
A. Ghisalberti, Il metodo dialogico nella Disputatio fidei et intellectus di Raimondo Lullo (1303) 
J. Ziegler, Engelbert of Admont and the Longevity of the Antediluvians, c. 1300 
S. Simonetta, «Ex fructibus eorum cognoscetis eos». J. Fortescue alle origini del comparativismo costituzionale e giuridico. 

IV. OLTRE IL MEDIOEVO: MEDICINA, ALCHIMIA E FILOSOFIA DAL XVI AL XIX SECOLO. 
A. Paravicini Bagliani, «Vives igitur, beatissime pater, ni fallor, diutissime». La prolongevità dei papi nel De vita hominis ultra CXX annos protrahenda di Tommaso Giannotti Rangoni (1493-1577) 
M. Gadebusch Bondio, Il genio si racconta: Il De vita propria di Cardano e alcuni suoi celebri interpreti 
F. Bacchelli, Una lettera inedita di Paolo Giovio a Gian Matteo Giberti 
M. McVaugh - N. Siraisi, From the Old World to the New: The Circulation of the Blood
M. Pereira, «Vital Experiment». Alchimia, filosofia e medicina nel XIX secolo. Una divagazione
G. Zuccolin, Bibliografia di Chiara Crisciani. 

Indexes.


Les recettes du Codex 52

I Ricettari Del Codice 52 Della Historical Medical Library Di New Haven (XIII sec. U.Q.)

laria Zamuner - Eleonora Ruzza

Biblioteca dell'«Archivum Romanicum» 
Serie I: Storia, Letteratura, Paleografia, vol. 467
ISBN: 9788822265005


Nel volume viene proposta per la prima volta l’edizione dei due ricettari trasmessi dal ms. 52 della Medical Historical Library di New Haven (Firenze, XIII sec. u.q.). L’opera è corredata da un’analisi linguistica, dalla descrizione del manoscritto e da un ampio commento a piè di pagina di carattere soprattutto lessicografico. Nell’introduzione viene inoltre offerta un’analisi della silloge e delle fonti presenti nei due ricettari. Tale contributo fornisce conoscenze più approfondite sui testi medico-scientifici in Italia.

samedi 29 avril 2017

En marge du Serment hippocratique

En marge du Serment hippocratique. Contrats et serments dans le monde gréco-romain. Actes de la Journée d’étude internationale (Liège, 29 octobre 2014)

Marie-Hélène MARGANNE & Antonio RICCIARDETTO (éds)

Presses universitaires de liège
Année de publication : 2017
Pages : 224 
ISBN : 978-2-87562-127-6 

En dépit des nombreux travaux récents consacrés au Serment hippocratique, l’origine documentaire
de ce célèbre écrit n’avait encore jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Elle est pourtant mentionnée dès la première phrase du texte : « Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, Hygie
et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat ».
S’inscrivant dans une approche interdisciplinaire, le présent ouvrage réunit six contributions présentées lors de la Journée d’étude internationale En marge du Serment hippocratique : contrats
et serments dans le monde gréco-romain, organisée à l’Université de Liège, le 29 octobre 2014, où, en confrontant les sources littéraires et documentaires, qu’elles soient de nature médicale, religieuse ou juridique, on s’est efforcé de replacer le fameux écrit attribué à Hippocrate dans son contexte originel : celui des contrats et serments antiques.


Marie-Hélène MARGANNE est directrice du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où elle enseigne la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque. À la fois philologue classique, papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, l’histoire de la médecine, le livre et les bibliothèques antiques.


Antonio RICCIARDETTO est Docteur en Langues et Lettres (2015) de l’Université de Liège et actuellement A.T.E.R. au Collège de France (Paris). Sa thèse de doctorat a porté sur des papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du CEDOPAL de l’Université de Liège et secrétaire de la Société Belge d’Études Byzantines. Il est l’auteur d’une édition de l’Anonyme de Londres, un papyrus médical grec du Ier siècle (Papyrologica Leodiensia, 4 ; 2e éd. Paris, 2016).

Le texte médical du Papyrus Ebers

Le texte médical du Papyrus Ebers. Transcription hiéroglyphique, translittération, traduction, glossaire et index

par Bernard Lalanne et Gérard Métra

Éditions Safran
Coll. Langues et cultures anciennes (LCA), 28
21 x 29,7 cm | 270 pages
2017
ISBN: 978-2-87457-092-6


Un ouvrage sur mesure pour les passionnés de hiéroglyphes, de hiératique, de grammaire égyptienne, à travers un exceptionnel document historique de l’égyptologie, le Papyrus Ebers. Pour la première fois le plus complet des papyri médicaux de l’Égypte ancienne est présenté dans son intégralité, présentant planche par planche, la transcription en hiéroglyphes de chacune d’elle, affrontée ligne par ligne à la translittération et la traduction. Celle-ci prend en compte des données lexicographiques récentes. On y découvre une étonnante pharmacopée, des pratiques médicales alliant de réelles connaissances scientifiques au mode de pensée propre à l’Égypte pharaonique, et le recours à la magie quand la science a ses limites.

Glossaire et index
Le lecteur trouvera en annexes un glossaire des principaux mots égyptiens présents dans le papyrus, ainsi qu'un index des mots français. La plupart des occurences de ce dernier contient la matière médicale, les termes anatomiques, les termes de pathologie et les noms propres.

L’Enfant grec au temps de Périclès

L’Enfant grec au temps de Périclès

Danielle Jouanna

Les Belles Lettres, 2017
9782251446653


N’est-il pas inévitable que dans une pareille cité l’esprit de liberté s’étende à tout ? Que le père s’accoutume à voir son fils comme son égal et à redouter ses enfants ? Le fils à être l’égal de son père et à n’avoir ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre ? »

Non, ce n’est pas un écrivain moderne qui écrit cette phrase, c’est Platon. Les enfants grecs n’étaient peut-être pas si loin des nôtres…

Pourtant, on relèvera sans doute ici des différences surprenantes. Un auteur de l’époque révèle d’étranges pratiques alimentaires du nourrisson : « Comme les nourrices, en mâchant sa nourriture, tu lui en mets un peu dans la bouche, mais toi-même tu en as déjà avalé le triple. » Que faudra-t-il enseigner à cet enfant ? « Je conseillerais aux jeunes gens, dit un autre, de consacrer un certain temps aux enseignements scientifiques, mais de ne pas laisser leurs dispositions naturelles se dessécher là-dessus. » Et que penser quand on voit le sage Socrate pousser vivement son voisin pour qu’un bel adolescent vienne s’asseoir près de lui ?

Après le citoyen grec, puis la femme grecque, il était temps de s’intéresser à l’enfant grec. On découvrira ici sa vie depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte, mais aussi le parcours du combattant de la future mère et les cas de conscience des pères ; et on révisera au passage bien des points qu’on croyait connaître, comme l’éducation et la pédérastie.

vendredi 28 avril 2017

La syphilis dans la littérature et la culture victorienne

Syphilis in Victorian Literature and Culture: Medicine, Knowledge and the Spectacle of Victorian Invisibility

Monika Pietrzak-Franger

Series: Palgrave Studies in Literature, Science and Medicine
Hardcover: 338 pages
Publisher: Palgrave Macmillan; 1st ed. 2017 edition (April 23, 2017)
Language: English
ISBN-13: 978-3319495347


This book addresses the evident but unexplored intertwining of visibility and invisibility in the discourses around syphilis. A rethinking of the disease with reference to its ambiguous status, and the ways of seeing that it generated, helps reconsider the network of socio-cultural and political interrelations which were negotiated through syphilis, thereby also raising larger questions about its function in the construction of individual, national and imperial identities. This book is the first large-scale interdisciplinary study of syphilis in late Victorian Britain whose significance lies in its unprecedented attention to the multimedia and multi-discursive evocations of syphilis. An examination of the heterogeneous sources that it offers, many of which have up to this point escaped critical attention, makes it possible to reveal the complex and poly-ideological reasons for the activation of syphilis imagery and its symbolic function in late Victorian culture.

L'oeil du XIXe siècle

L'Oeil du XIXe siècle

Appel à communications

VIIIe Congrès international de la Société des Études romantiques et dix-neuviémistes,

Paris, Fondation Singer-Polignac, 26-29 mars 2018


L’œil désigne un organe, mais aussi, par métonymie, une action (le regard) et une production (la vision). C’est donc, au sens plus large, sur la manière propre qu’a eue le XIXe siècle d’investir le champ du visuel, d’en remodeler l’action et les formes à sa mesure, que portera le VIIIe Congrès de la SERD. Il s’agira d’inviter les participants à définir les caractériques d’un autre period eye que celui dont traitait Michael Baxandall lorsqu’il se demandait quelles étaient les « dispositions visuelles vernaculaires qui relient les tableaux [du XVe siècle italien] à la vie sociale, religieuse et commerciale » (Painting and Experience in Fifteenth-Century Italy: A Primer in the Social History of Pictorial Style ; traduction française : L’Œil du Quattrocento, 1985).

Siècle de progrès techniques en matière d’optique, d’instruments de vision, de physiologie de la vue et de médecine ophtalmologique, le XIXe siècle est aussi, de manière plus générale, le « siècle du regard » (Ph. Hamon), le « siècle de l’observateur » (J. Crary), le siècle du « panoptique » (M. Foucault). Le privilège du visuel s’y manifeste, de manière elle-même spectaculaire, par des inventions et pratiques culturelles en série ayant trait à la vision. C’est le siècle des –scopes : kaléidoscope (Brewster, 1817), phénakistiscope (Plateau, 1832), stéréoscope (Wheatstone, 1838), ophtalmoscope (Helmholtz, 1851), télestéréoscope, bioscope ou stério-fantascope, pseudoscope, etc. C’est le siècle des –ramas (panorama, diorama, cosmorama, néorama, etc.). C’est aussi le siècle des perfectionnements des instruments d’optique, du microscope et du télescope, des lorgnettes et des longues vues. Soit donc le siècle de la médiatisation du regard au travers d’instruments de plus en plus perfectionnés, qui, censés en accroître la portée ou l’acuité, en transforment de fond en comble les conditions. Ce qui se produit selon des moments de rupture, tant épistémologiques qu’optiques, qui scandent l’histoire des modèles visuels, qu’on situe tantôt dès le début du siècle (J. Crary), tantôt en son mitan, avec l'invention de la photographie (1839) et la révolution picturale des années 1860, tandis que d’autres analystes insistent sur les révolutions qu’apportent en la matière la fin du siècle et le siècle suivant (Martin Jay, Downcast Eye. The Denigration of Vision in XXth-Century French Thought, 1993).

Ces nouvelles focales influent sur la perception mais aussi sur les modalités d’ensemble de la vie sociale. C’est ce que le suggère le vicomte de Launay lorsqu’il écrit : « La réalité parisienne est toute dans l'aspect. Nous avons des yeux de Diorama, de Panorama, de Néorama ; les effets d'optique suffisent à la légèreté de nos regards » (1837). C’est aussi le siècle où, dans les arts plastiques, la question du point de vue s’impose avec acuité, d’autant que l’invention de la photographie vient confirmer le primat du visuel et invite à un nouveau dialogue entre les arts de la vue, littérature comprise. C’est le siècle où, à propos de Courbet, Ingres s’exclame : « C’est un œil », l’accusant ainsi de n’être pas un artiste complet, mais seulement un peintre virtuose. En revanche, c’est aussi le siècle où Flaubert remarque que « pour qu’une chose devienne intéressante, il suffit de la regarder longtemps », et se donne pour mot d’ordre : « Fais-toi prunelle ! » (1845), valorisant ainsi une telle réduction au visible. C’est le siècle où en littérature, sous l’influence des arts visuels, les descriptions montent en puissance. C’est ce que remarquent les frères Goncourt : si elles manquent chez Saint-Simon, c’est que « les yeux n’étaient pas nés » (1862). Dans les arts de la scène la part du spectaculaire s’accroît. Mais on assiste alors aussi à une véritable « spectacularisation » de la vie sociale, à tous les niveaux : affiches, magasins, musées, expositions, passages, « fantasmagorisation de la marchandise » (Marx). Et Balzac d’énumérer tout le premier l’ensemble des prodigalités visuelles que « ‘lampe » l’« œil du Parisien » : feux d'artifice, palais en verres multicolores, féeries des théâtres, panoramas renaissants, continuelles expositions, caricatures, vignettes, lithographies, sans oublier le gaz qui illumine les boulevards et les « points de vue » que ménage la municipalité.

Les rubriques ci-dessous tentent d’ordonner les principaux domaines entre lesquels se distribue la problématique d’ensemble. Autant de champs complémentaires entre eux, autant d’espaces problématiques par rapport auxquels les propositions de communication gagneront à se situer.

Un intérêt particulier sera accordé aux propositions qui éviteront les monographies en déployant une perspective transversale ou qui manifesteront une approche interdisciplinaire (histoire, littérature, philosophie, histoire de l’art, histoire des sciences, histoire des techniques, etc.).

Les propositions de communications (d’environ 2 000 signes), accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à adresser à Erika Wicky (erika.wicky@gmail.com) avant le 5 septembre 2017.



I. L’œil physique : optique et physiologie

Que savait-on, au XIXe siècle, de l’organe de la vue, des mécanismes de la vision, de ses processus physiologiques, des soins à lui apporter ?

L’œil comme organe (physiologie et optique)

Rétine, prunelle, pupille, paupières, globe oculaire, nerf optique, orbite, etc.

Opticiens, ophtalmologues et théoriciens de la vision.

La médecine de l’œil, le fond de l’œil.


L’œil comme instrument de la vision

L’œil en situation, les conditions concrètes du regard : éclairages, points de vue...

L’œil, la lumière, les couleurs.

Les échelles de la vision. Les instruments pour voir petit, grand, loin, proche



L’œil appareillé

Comment au cours du siècle a-t-on cherché à dépasser les limites de la vision à l’œil nu, à en élargir les capacités, en modifier les paramètres ?

Instruments et appareils de vision, leurs changements, leurs progrès, leurs représensations : lunettes, lorgnons, prothèses, miroirs, prismes, dispositifs spéculaires...

L’œil artificiel.



II. Phénoménologie du regard

La vision comme expérience. Phénoménologie de la perception (Merleau-Ponty).

Qui regarde ? Le personnel du regard, le regard fait homme

Observateurs, spectateurs, voyants et visionnaires, « spécialistes » (Balzac), etc.

Professionnels du regard institutionnel : le savant, l’espion, le policier, le voyeur (au sens ancien du mot).

Regards savants, regards pédagogiques.

Regards mobiles : l’œil du voyageur, l’œil du touriste, l’œil du flâneur.

Regards esthétiques : l’œil du peintre, l’œil du poète, l’œil du photographe.

La place du spectateur : son point de vue, ses centres d’intérêt, ses émotions.

Comment on regarde ? Types de regard

Regard, observation, contemplation, coup d’œil, clin d’œil, œillade, lorgnade, etc.

Qu’est-ce que l’on regarde ?

Objets, phénomènes, spectacles électifs sur lesquels le regard se porte. Et, à l’inverse, choses cachées et pourquoi ?

De multiples spectacles ont été pour quelques-uns inventés, et pour de nombreux autres considérablement développés au cours du siècle ; qu’ils aient occupé l’espace public ou soient restés strictement privés, que nous disent-ils des sollicitations de l’œil au XIXe siècle ?

D’où l’on regarde ?

Paris vu de la tour Saint-Jacques (Vigny, « Élevation »), des tours de Notre-Dame (Hugo, « Paris à vol d’oiseau »), du Père-Lachaise (Rastignac) ou de la Tour Eiffel.

Paris vu de l’omnibus, vu du train de ceinture (Goncourt).

Le regard en architecture et en urbanisme : tours, belvédères, miradors, fenêtres, percements, jours de souffrance, perspectives, balcons et théories de la fenêtre et de la « belle vue ».

Premiers regards aériens. Vu de la mongolfière ou de l’aéroscaphe.

Investissements métaphoriques des modes de vision : voir de haut (logiques du survol), voir au travers (passer derrière les apparences), scruter le réel à la loupe, regarder le monde de Sirius, etc.

Scènes de regard

« Leurs yeux se rencontrèrent » (cf. Rousset) — le jeu des regards, des éblouissements, des fascinations, des aveuglements, dans le roman, en peinture et en photographie.



III. Axiologies du regard

L’œil pensé, regardé, décrypté, comparé, évalué.
Axiologies philosophiques

« L'œil appartient à l'âme plus qu'aucun autre organe » (Buffon).

Le privilège de « l’œil intellectuel », ses mises en cause au profit des autres sens.

L’œil et la conscience (Hugo, « La Conscience »).

L’œil décrypté, la physiognomonie

Quand l’âme et le cœur se peignent dans les yeux.

Le langage, l’éloquence des yeux. Ce que les yeux disent, ce que les yeux trahissent.
L’œil comparé : la vue et le sensorium

Vertus des différents sens : quelle place était-elle donnée à l’oeil au sein du sensorium, quelles relations (séparation, fusion, correspondances, rivalité) avec les autres sens était-il susceptible d’entretenir?

Vertus esthétiques comparées des différents sens et des métaphores sensorielles (avoir l’œil, avoir du goût, avoir du flair) : paragones modernes.

Synesthésies : quand l’œil écoute, quand l’œil parle, quand l’oreille voit.

Valorisations ou dévalorisations de la vue ; « excellence de l’œil » ou « denigration of vision »

Le « plaisir des yeux »

Plaisirs scopiques : l’érotisation du regard, exhibitionnisme et voyeurisme, « éréthisme visuel ».

Les yeux et le langage amoureux.

Le regard et ses normes

Ses limites et ses interdits.

L’objectivité du regard (ou de la vue), le témoin oculaire.

Morales du regard : la pudeur, la censure des images, etc. Interdits liés à la morale sexuelle : « c'est par les yeux que l'on commence à avaler le poison de l'amour sensuel » (Bossuet).

Le regard selon les manuels (de savoir-vivre, des confesseurs...).

Le regard selon les différents « genres » : l’« œil d’une femme ».

Le « mauvais œil »

L’œil maléfique. Superstitions liées au regard (jettatura, mauvais œil, « œil du diable », etc.).



IV. Politiques du regard

Voir, pouvoir, savoir.

Voir/Pouvoir

L’œil du Seigneur, l’œil du souverain, l’œil du maître, l’œil du chef.

« La visibilité, condition requise dans le souverain ».

Formes et action de la surveillance (politique, religieuse, économique, scoclaire, etc.), panoptique (Bentham), anthropométrie...

« Notre société n'est pas celle du spectacle, mais de la surveillance. Nous ne sommes ni sur les gradins ni sur la scène, mais dans la machine panoptique » (M. Foucault).

Surveiller et punir : la prison, l’école, l’armée.

Regards institutionnels : « l’œil de l’Église », l’œil de la police, l’œil de la justice, « ‘l’œil de la presse ». L’œil comme “emblème de la police” (Une ténébreuse affaire).

Technologies de la surveillance.

L’espion et l’espionnage.

Guetteurs, vigies, surveillants, inspecteurs, argousins, « voyeurs ».

Le mythe d’Argus.

Naissance et développement du roman policier et du roman d’espionnage.

Voir/Savoir

« Ma seule ambition a été de voir. Voir, n'est-ce pas savoir ? » (l’antiquaire de La Peau de chagrin).

La connaissance comme vision/la vision suffit à la connaissance.

Regard et expertise : sémiologie médicale, connoisseurship...

Architecture et techniques scienfiques de la vision : l’Observatoire.

Voir, savoir, pouvoir : expéditions, explorations et sciences coloniales.

Voir les astres (« les mondes vus de loin », Flammarion), voir « sous les mers » (Folin, Verne).

Voir le passé, voir l’histoire.


V. Un monde pour l’œil

Le monde tout entier destiné à la vision, taillé pour l’œil, mais aussi mis en spectacle.

Le siècle du regard

Le siècle du regard, de l’observation, de la description : historiographies.

Réduction au visible vs pluralisation des spectacles

La réduction positiviste : s’en tenir à ce que l’on voit.

La réduction moderniste : « C’est un œil, mais quel œil ! » vs la spectacularisation.

L’œil moderne, l’œil urbain, « l’œil du Parisien » (Balzac), entre réduction au visible et spectacularisation du monde.


« Tirer l’œil » : la société du spectacle et de la consommation

Le devenir publicitaire du paysage urbain : passages, vitrines, affiches…

Les ressources visuelles de la réclame. Des enseignes à la publicité.

« À l’étalage, à la devanture » : les spectacles de la marchandise.

Passants et flâneurs. « Flâner est une science, c’est la gastronomie de l’œil » (Balzac).

« Ce qu'on voit dans les rues de Paris » (Victor Fournel).

Le spectacle du monde

Tourisme, pittoresque et « belle vue ».

Le monde illustré.

Tourisme et photographie.

Les machines à voir

Les divertissements de l’œil : lanternes magiques, panoramas, dioramas, géoramas, chambres noires, kaléidoscopes, ombres chinoises, cinématographe, etc.

La mise en spectacle

Multiplication des spectacles, montée en puissance des arts du spectacle. L’art de la mise en scène, les « émotions visuelles du spectateur ».

Fastes, fêtes et défilés.

Mise en spectacle de la vie culturelle : expositions, musées.

La promotion esthétique du regard

Peindre la vie moderne, sa vivacité, sa vélocité, sa « rapidité kaléidoscopique ». « L’œil de M. G. » (Baudelaire).

Zola sur Manet : « Toute la personnalité de l’artiste consiste dans la manière dont son œil est organisé. »

L’influence du modèle photographique sur la vie sociale. Les arts saisis par la photographie

Fonction de médiation impartie aux arts visuels dans la perception « réaliste » du monde.

Montée en puissance et autonomisation du descriptif

Portrait de l’écrivain en « chercheur de tableaux » (Balzac).

Formes de l’« effet de visuel ».

Les excès du visuel

« Portraituromanie » (V. Fournel), « Panoramania », etc.



VI. L’œil intermédial

Médiations et médiatisations du regard. Supports et genres.

Imageries, illustrations

La montée en puissance de la « littérature illustrée » et les débats à son propos.

Les revues consacrées à « l’imagerie », les magasins pittoresques : le monde en images.

Images exotiques, populaires, etc.

Images nouvelles et images anciennes.

La littérature de vulgarisation scientifique.

Livres et guides de voyage.

L’illustration dans les livres de classe.

Images au quotidien et économies de l’attention : stratégies narratives de l’image à diffusion de masse et physiologies du regard

(Proposition Ségolène Le Men et Michael Zimmermann).

Sciences et pédagogies du regard

Objets scientifiques : cartes géographiques, images scientifiques...

Les pédagogies par l’image et les supports visuels de l’apprentissage.

Les « merveilles de la science ».

L’optique et l’astronomie racontées aux enfants.

« Catéchismes en images » et « enseignement par les yeux ».

Focales de la « littérature panoramique » (W. Benjamin)

« Panoramas », « kaléidoscopes », « prismes »…

L’optique dans les arts

Helmholtz, Optisches über Malerei (1876), traduction française la même année dans La Revue scientifique de la France et de l'étranger.

« Le théâtre est une optique », « l’optique de la scène ».

« Le vers est la forme optique de la pensée » (Hugo).

Dialogues entre les arts visuels

Poésie et peinture.

Peinture et photographie.

Peinture et théâtre, « tableaux vivants ».


L’œil en langue
Les mots pour le dire (en français et dans les autres langues) : comment la langue parle-t-elle l’œil ?

Les synonymes : œillade/coup d’œil, etc.

Les multiples expressions du type : « avoir l’œil », « guigner de l’œil », « vendre à l’œil » (d’abord « vendre à crédit »), « taper l’œil », « taper de l’œil », etc.

Déclinaisons nationales : « avoir l’œil américain », « l’œil indien », etc.

Déclinaisons animales : œil-de-lynx, œil-de-faucon, œil-de-perdrix, etc.

Le lexique de la vision. Ses formes populaires : « zyeuter », « mirettes », etc.

Le visuel dans les « langues » artificielles (sténographie).

Les métaphores de l’œil et du regard.



VII. Frontières du visible

En-deça et au-delà du visible. Obstacles et dépassements. Ne pas voir vs voir au-delà. Du visible à l’invisible.

L’œil empêché : obstacles et restrictions de la vision

La nuit et l’ombre.

Interdits et censure.

Les aveugles, les borgnes, les myopes : être, naître, devenir, vivre aveugle. Ce que les Disability studies nous disent du XIXe siècle.

Les mythes de l’aveuglement : Méduse, Œdipe (cf. M. Milner).

Les mythes de l’interdit de voir : Diane et Actéon, Psyché, Narcisse, Orphée, Mélusine…

Puissances du regard et interdits de voir

Voyants et visionnaires. La seconde vue.

Le magnétisme du regard.

Quelles forces et pouvoirs se sont-elles opposées à l’extension ou à la liberté de la vision ?

Ne pas voir, ne pas faire voir

La dialectique montrer/voiler. Le mythe d’Isis.

Voir sans être vu.  

Le regard illusionné

Erreurs et incertitudes du regard.

Illusions d’optique et trompe-l’œil.

La perspective comme illusion.

L’œil stupéfié ou affolé

Drogues et regard. Le regard ivre.

Visions pathologiques, hallucinations.

La « folie de l’œil » (Coriolis), la « félûre de l’œil » (Claude Lantier).

Les nouvelles sciences psychologiques et les troubles du regard : hypnose, images mentales, images qu’on voit en rêve, hallucinations.

Monstres, fantômes, spectres et autres frayeurs visuelles

Si le XIXe siècle est matérialiste, il est aussi hanté par les monstres et les créatures effrayantes venant remettre en question les pouvoirs de la raison : quelle part l’œil a-t-il jouée dans le développement du surnaturel ?

Le fantastique visuel : l’œil sans paupières, etc.

Voir plus loin, voir au travers, voir au-delà, voir le futur, voir l’outre tombe

À quels appareils, à quelles substances a-t-on eu recours pour voir plus loin, plus petit ou plus beau, à l’instar du poète réclamant des « vitres de paradis » (Baudelaire, « Le Mauvais vitrier ») ?

Le visible, l’invisible et l’extra-visible

« Le visible, comme l‘invisible, est pris dans un sens absolu; mais il n’en est pas de même de l‘extra-visible, qui signifie simplement « invisible à nos yeux actuels », Félix Cantagrel.

· Voir l’invisible

Les Merveilles du monde invisible, 1867.

Le Microscope, coup d'œil discret sur le monde invisible, 1873.

Georges Vitoux, Les Rayons X et la photographie de l'invisible, 1896.

L. Aubert, La Photographie de l'invisible – les rayons X, 1898.

· Sur la frontière du Visible et de l'Invisible

« Ils se savaient près de lui, sans pouvoir s'expliquer par quels moyens ils étaient assis comme en rêve sur la frontière du Visible et de l'Invisible, ni comment ils ne voyaient plus le Visible, et comment ils apercevaient l'Invisible », Balzac, Séraphita, 1836

· L’art : peindre l’invisible par le visible (Quinet, « Du génie de l’art », 1839).

« L'allégorie, l'art qui exprime l'invisible par le visible », Le Magasin pittoresque, 1842.




Conseil scientifique

Frédérique Desbuissons, MCF d’Histoire de l’art, Reims
Brigitte Diaz, Professeur de littérature française, Caen
Jose-Luis Diaz, Professeur émérite de littérature française, Paris-Diderot
Françoise Gaillard, MCF émérite de littérature française Paris-Diderot
Marie-Ange Fougère, MCF de littérature française, Dijon
Emmanuel Fureix, MCF d’Histoire, Paris XII.
Philippe Hamon, Professeur émérite de littérature française, Paris III
Dominique Kalifa, Professeur d’Histoire, Paris I
Jean Lacoste, Philosophe
Ségolène Le Men, Professeur d’Histoire de l’art, Paris Ouest
Jacques Neefs, Professeur de littérature française à Johns Hopkins University
Philippe Ortel, Professeur de littérature française, Bordeaux III
Julien Schuh, MCF de littérature française, Paris-Ouest
Erika Wicky, Post-doc, FNRS / Université de Liège
Michael Z. Zimmermann, Professeur d’histoire de l’art à l'Université catholique d'Eichstätt

La médecine et les sens

Medicine and the Senses 

Call for papers

Symposium 

Location: University of Leeds

Date: 1st June 2017

Deadline: 1st May 2017

The Leeds Centre for Medical Humanities is organising a one-day interdisciplinary symposium to inspire debate on the role and significance of the senses within medicine. Abstracts are welcome from a wide range of disciplines. The value of the senses as an aid to diagnosis is demonstrated throughout the history of medicine. However, advances in digital technology and medical simulation have extended and modified the range of perceptions available to clinicians. This extension of the senses, beyond the merely physiological, invites a closer investigation of our understanding of the sensorium, and what it means to ‘sense’, for clinicians and patients. Proposals are invited for twenty-minute papers which address the theme of medicine and the senses. Papers may address, but are in no way limited to, the following topics and their relevance to the general scope of the symposium:
  • Medicine
  • Literature
  • Philosophy
  • Psychoanalysis
  • Anthropology
  • Aesthetics
  • Disgust
  • Sexuality
  • Technology
  • Artificial Intelligence
  • The Human and Posthuman

Abstracts of 200-300 words, with a brief biography of no more than 200 words, should be emailed to the conference organiser by 1 May 2017. Panel proposals are also welcome from research projects, and departmental research centres. Panel proposals should include a short paragraph naming the organiser of the panel and explaining its rationale as well as a 200-300 word abstract for each paper. Word format is preferred.

The symposium will take place at the University of Leeds on Thursday 01 June 2017. It is organised by Dr Crispian Neill. For further information, please go to the conference website.

jeudi 27 avril 2017

L'invention du handicap

No Right to Be Idle. The Invention of Disability, 1840s–1930s

Sarah F. Rose



The University of North Carolina Press
Published: April 2017
ISBN: 978-1-4696-3008-3


During the late nineteenth and early twentieth centuries, Americans with all sorts of disabilities came to be labeled as “unproductive citizens.” Before that, disabled people had contributed as they were able in homes, on farms, and in the wage labor market, reflecting the fact that Americans had long viewed productivity as a spectrum that varied by age, gender, and ability. But as Sarah F. Rose explains in No Right to Be Idle, a perfect storm of public policies, shifting family structures, and economic changes effectively barred workers with disabilities from mainstream workplaces and simultaneously cast disabled people as morally questionable dependents in need of permanent rehabilitation to achieve "self-care" and "self-support." 

By tracing the experiences of policymakers, employers, reformers, and disabled people caught up in this epochal transition, Rose masterfully integrates disability history and labor history. She shows how people with disabilities lost access to paid work and the status of “worker”--a shift that relegated them and their families to poverty and second-class economic and social citizenship. This has vast consequences for debates about disability, work, poverty, and welfare in the century to come.

Gérer la santé des femmes

Managing Women's Health

Call for papers


Submissions are invited for a series hosted by the REMEDIA blog on the theme of ‘Managing Women’s Health.’

Healthcare issues that primarily concern women have a long and fraught history of being grouped diagnostically and financially outside traditional structures of healthcare provision. Recently, the medical, financial and commercial management of women’s bodies has been debated with renewed vigor. The Remedia series on the history of ‘Managing Women’s Health’ seeks to illuminate current debates.

We intend this series to range widely, from inequalities of healthcare funding to the ways in which medical products are marketed to women. Pieces might consider gendered diagnoses, healthcare funding for women’s health, women’s health activism, the availability of contraception, aging and menopause, female stereotyped care roles, patient etiquette and the language used to describe women's bodies.

We welcome papers from colleagues working in history, history of medicine and science, anthropology, women and gender studies, and elsewhere in the humanities. There are no restrictions to particular geographical locations or historical time periods.

If you are interested in contributing to REMEDIA for this themed series or to showcase your research on another subject, please send an email to Lisa Haushofer and Kate Womersley at remedianetwork@gmail.com with a brief pitch of up to 200 words outlining your proposed topic no later than June 1st 2017.

For more information, see our guidelines for contributors.



Contact Info: Lisa Haushofer and Kate Womersley, Editors

Contact Email: remedianetwork@gmail.com

URL: https://remedianetwork.net/

Histoires genrées de la santé, du soin et du corps

Gender(ed) Histories of Health, Healing and the Body, 1250-1550

Call for papers

International Workshop, University of Cologne, 25th-26th January 2018
Organisers: Dr Ursula Gießmann (University of Cologne), Eva-Maria Cersovsky (University
of Cologne), a.r.t.e.s. Graduate School for the Humanities Cologne, in cooperation with the
Centre for Medieval Studies Cologne (ZEMAK)

Deadline: 31st May 2017. Proposals should be sent to ursula.giessmann@uni-koeln.de and
cersovse@uni-koeln.de
Gender played a constitutive role in interpreting and ordering the medieval world, organising social and power relations as well as shaping how medieval people thought about and experienced their surroundings. Medievalists interested in disease, health and medicine have incorporated gender into their historical analyses for some decades. Research on women’s healthcare has been especially innovative, not only reassessing the extent of male involvement in women’s health, but at the same time reappraising women’s health literacy, healing and caring practices, thereby redefining what constituted medieval medical work on the whole. With interpretative frameworks proposing a more body-centred view of medieval health and healing, scholars have also challenged Lacqueur’s notion of a “one-sex body” and focused more closely on the gendering of bodies in medical and gynaecological texts or the dead female body in anatomical dissection.
Approaches of cultural studies and increased efforts to combine a wider range of sources such as medical treatise and archival documents of practice, hagiography, charms or recipes, have opened up new perspectives and helped to examine well-known cases in new ways. Studies on infertility, explorations of gender-specific experiences of pain or the focus on palliative care and healing performed by religious women, represent some of the burgeoning areas of current research. Yet there still are numerous areas of the field which would benefit from additional and more comprehensive attention, for instance: How were distinct forms of healing and caring considered to be masculine or feminine in different texts and contexts and by different groups of people? What effects did gendered perceptions of healing have on male medical practitioners and how did they construct maleness themselves? How can theoretical approaches defining gender as an intersectional or relational category be fruitfully incorporated into the history of health and healing?
Additionally, there has been little comprehensive research thus far on continuities and differences across distinct cultures and religions. However, some regions of Europe, such as medieval Germany, are still comparatively under-researched in many respects, too. 
Animated by these recent lines of inquiry and potentials for further research, we invite paper proposals that explore the manifold relations between gender, health and healing in the late Middle Ages. The workshop seeks to bring together historians at all career stages currently working on any aspect of the field, providing a forum for international discussion. It aims at reflecting upon methodological and theoretical frameworks and at situating gender, health and healing at the nexus of medical, social, cultural, religious, economic as well as legal concerns. We particularly welcome papers that view gender within a matrix of other factors, examining the flexible and complex interrelations of different labels, identities and experiences. Papers attentive to unfamiliar readings of familiar sources, presenting new case-studies and to late medieval Germany are also especially welcome. We encourage speakers to introduce work in progress and focus on still-unresolved problems.

Possible topics include, but are by no means limited to:
− Gender, agents and practices of health and healing
− Gender and knowledge of health, healing and the body
− Gendered forms and representations of medicine, healing and caregiving
− Gender and experiencing the e.g. sick, disabled, disfigured, infertile or pregnant body
− Gender and healthy living, e.g. urban public health, diet and food
− Gender and material culture of health and healing, e.g. objects, art, architecture
− Gender, health, healing and religion
− Gender and changing medical ideas and landscapes, e.g. at times of epidemics, famines or
religious change

Please submit English-language proposals of approximately 500 words for a 25-minute paper
to Dr Ursula Gießmann (ursula.giessmann@uni-koeln.de) and Eva-Maria Cersovsky
(cersovse@uni-koeln.de) by 31st May 2017. The abstract should include the paper title as well
as your name, contact information and academic affiliation.

We hope to be able to provide funding for all travel and accommodation expenses.

mercredi 26 avril 2017

Histoire de la psychothérapie

Psychotherapy in Historical Perspective

History of the Human Sciences - Volume 30, Issue 2, April 2017

Guest Editor : Sarah Marks



Introduction

Psychotherapy in historical perspective
Sarah Marks


Articles 

The action of the imagination. Daniel Hack Tuke and late Victorian psycho-therapeutics
Sarah Chaney

‘Subordination, authority, psychotherapy’. Psychotherapy and politics in inter-war Vienna
David Freis

German émigré psychologists in Tel Aviv (1934–58). Max M. Stern and Margarete Braband-Isaac in conflict with Erich Neumann
Martin Liebscher

The science of therapeutic images. Francis Reitman, schizophrenia and postwar psychiatric art at the Maudsley and Netherne Hospitals
Connor Cummings


‘Cruel to be kind?’ Professionalization, politics and the image of the abstinent psychoanalyst, c. 1940–80
Ulrich Koch


‘The line between intervention and abuse’ – autism and applied behaviour analysis
Patrick Kirkham

Sexologie, psychanalyse et littérature

A history of the case study. Sexology, psychoanalysis, literature

Birgit Lang, Joy Damousi and Alison Lewis

Format: Hardcover
ISBN: 978-0-7190-9943-4
Pages: 248
Publisher: Manchester University Press
Published Date: March 2017


Starting with Central Europe and concluding with the United States of America, this volume tells the story of the case study genre as inseparable from the foundation of sexology and psychoanalysis, and integral to the history of European literature. It examines the nineteenth and twentieth century pioneers of the case study who sought answers to the mysteries of sexual identity and shaped the way we think about sexual modernity. These pioneers include members of professional elites (psychiatrists, psychoanalysts and jurists) and creative writers writing for newly emerging sexual publics.

Among the figures considered in this volume are prolific Austrian writer Leopold von Sacher-Masoch, the psychoanalytic master of case-writing Sigmund Freud and the influential New York psychoanalyst Viola Bernard, who all embraced the case study genre for its ability to convey new knowledge—and indeed a new paradigm for knowledge—in an authoritative manner. At the same time, these writers reinvented the genre’s parameters, reflecting constantly on its pertinence to definitions of the modern subject.

Where previous accounts of the case study have approached the history of the genre from a single disciplinary perspective, this book stands out for its interdisciplinary approach, well-suited to negotiating the ambivalent contexts of modernity. It focuses on key formative moments and locations in the genre’s past, those occasions when and where the conventions of the case study were contested as part of a more profound enquiry into the nature of the human subject.

Artémidore et l'interprétation des rêves

Artémidore et l'interprétation des rêves


Journée d'études 

organisée par le Groupe Artémidore, C.R.I.S.E.S, avec le soutien du LabEx ARCHIMEDE.

samedi 06 mai 2017

Faculté de Médecine : 2, rue de l’École de Médecine - Montpellier


Le seul traité antique d’onirocritique préservé dans sa totalité est celui d’Artémidore de Daldis, auteur grec de la fin du IIe siècle de notre ère. Depuis septembre 2007, le groupe Artémidore en a entrepris une nouvelle édition et traduction annotée. En mars 2009, il a organisé une première journée d’études autour de cette oeuvre et de l’interprétation des rêves en général. Celle-ci sera la septième.


Programme

Fonds Jaume (rez-de-jardin)
9h45 accueil des participants

10h John SCHEID (Collège de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) Jesper SVENBRO (Académie suédoise) Artémidore revisité

11h Sandra BOEHRINGER (Université de Strasbourg) Le sexe en rêve ? De l’interprétation en matière onirico-érotique

12h déjeuner

Salle du Conseil

14h Pierre LORY (EPHE, Ve section) Le destin d’Artémidore dans le Moyen Âge islamique : un exemple d’inculturation

15h Juliette LANCEL (EHESS, Centre Alexandre Koyré) Artemidorus, ‘auteur ancien et renommé’,dans l’oniromancie des xviie et xviiie siècles

16h conclusions

mardi 25 avril 2017

Les gueules cassées de la guerre de Sécession à nos jours

Visages de guerre - Les gueules cassées, de la guerre de Sécession à nos jours


Sophie Delaporte

Stéphane Audoin-Rouzeau (Préfacier),
Aurélie Boissière (Cartographe)





Date de parution : 16/03/2017
Editeur : Belin
Collection : Contemporaines
Nb. de pages : 298 pages
ISBN : 978-2-7011-9088-4


Longtemps, la parole des combattants blessés au visage a échappé à l'historien. L'itinéraire de souffrance des gueules cassées, du milieu du XIXe siècle jusqu'à nos jours, prend ici appui sur la trajectoire de trois hommes qui ont combattu l'un durant la Grande Guerre, le deuxième en Indochine, le dernier en Afghanistan. Menant des comparaisons dans le temps et dans l'espace, Sophie Delaporte s'appuie sur des fonds d'archives pour la plupart inédits ainsi que sur de nombreux entretiens menés en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis avec les principaux acteurs de conflits récents, à commencer par les blessés eux-mêmes. 
En insistant sur l'impact des modalités de combat sur les atteintes au visage depuis la guerre de Sécession, l'auteure s'attache à décrire la manière dont les soignants se sont appliqués à rendre visible cette catégorie de blessés. Elle analyse l'impact des guerres sur la construction de la discipline chirurgicale en croisant les itinéraires de ceux qui ont voué leur vie à l'ériger en spécialité à part entière. 
Dans une perspective très originale dont elle est l'une des pionnières dans le monde, Sophie Delaporte mobilise l'histoire des guerres et de la médecine pour nous confronter à un phénomène central de l'époque contemporaine.

Représenter le trauma de guerre au XIXe siècle

Representing War Trauma in the Nineteenth Century

Panel 


Organized by Emma Butcher (University of Hull) and James Rogers (University of York)

Fri 5 May 2017
15:00 – 17:30 BST


K133 
King's Manor 
York 
YO1 7EP 
United Kingdom 



Throughout history, war trauma has remained an abstract and often silent phenomenon. This panel discussion brings together three academics whose research draws on the literature and culture of nineteenth-century warfare, discussing the presence and treatment of war trauma in the arts and society at large. After three short talks, there will be time for discussion followed by a free wine reception. 

This panel discussion is the first event in our newly-formed, Wellcome-funded 'Legacies of War Trauma' project. Our project explores how notions of war trauma have evolved throughout modern history. The aim is to uncover how different disciplines have interpreted this challenging topic, and how each has influenced historic and current conceptions. Our collaborators, advisors and delegates range from historians to military practitioners, artists to war scholars, inviting discussions that ignite new understandings and working partnerships.

The panel will consist of: 

Holly Furneaux (University of Cardiff)
Holly's research is in Victorian literature and culture, and Victorian legacies, with an emphasis on gender, forms of family, sexuality, touch and emotion. Holly is currently building on an AHRC funded project Military Men of Feeling, in partnership with the National Army Museum. Holly is now exploring a longer cultural history of military masculinity from the eighteenth century to the First World War, and working with Compton Verney and the National Army Museum to develop a Soldier Art exhibition.

Alastair Massie (National Army Museum)
Alastair is the Director of Research and Academic Access at the National Army Museum and has authored a number of books on war, including 'The Crimean War: The Untold Stories'. 

Catherine Wynne (University of Hull)
Catherine is Senior Lecturer in English at the University of Hull. She is author of the Bram Stoker, Dracula and the Victorian Gothic Stage (2013) and The Colonial Conan Doyle (2002). She is editor of Bram Stoker and the Gothic: Formations to Transformations (in press). She is currently completing the first biography of the British war artist and traveller, Lady Butler.

Corps handicapés et corps mutilés dans la bande dessinée

Corps handicapés, corps mutilés dans la bande dessinée

Appel à communications


Angoulême, 29-30 novembre et 1er décembre 2017

Les rencontres d’Angoulême, co-organisées par l’Université de Poitiers (MSHS, Criham, Forell…), la CIBDI, le Pôle Image Magelis, avec la participation de l’EESI, le CPER Insect, Grand Poitiers, Grand Angoulême, Région Nouvelle Aquitaine, tiendra sa quatrième édition en décembre 2017. Elle portera sur les corps handicapés et les corps mutilés.

En dehors des monstres, des zombies et autres morts-vivants, la BD célèbre pratiquement depuis ses origines les corps athlétiques et sensuels, magnifiés par le talent de dessinateurs venant d’horizons très différents. La musculature du Tarzan de Burne Hogarth s’étale de case en case de 1937 à 1950, la beauté érotisée de Barbarella, crée par Jean-Claude Forest, fait la conquête du lectorat dès 1962. Depuis, toutes sortes de personnages de papier, à la beauté insolente ou au physique impressionnant ont vu le jour. Mais il existe d’autres représentations corporelles moins visibles. Les corps handicapés ou mutilés se retrouvent dans les récits graphiques traitant de la guerre. Les nombreuses planches produites par Tardi figurent assurément parmi les plus hallucinantes, mais les bandes dessinées mettant en scène la guerre civile espagnole, les conflits dans l’ex-Yougoslavie ou encore le génocide au Rwanda ont apporté toutes sortes de contributions à la présence d’un corps malmené, amputé, rendu infirme. La bande dessinée « historique » dont l’action se situe dans l’Antiquité ou au Moyen-âge compte de nombreux corps atrophiés, dont les membres ont été tordus ou coupés. La science fiction a fait un sort aux bas-fonds, aux espaces interlopes, aux lieux marginalisés accueillant des corps handicapés et mutilés. Mais d’autres genres et univers graphiques n’ignorent pas les corps estropiés et défigurés.

Des personnages ne sont pas enfermés dans une vision doloriste, ils ne sont pas des laissés pour compte, bien au contraire. Certains super héros se déplacent en fauteuil roulant, d’autres sont aveugles, à l’instar de Daredevil. Plus récemment, Okko, le samouraï, ou plutôt le ronin car il n’a pas de maître, est manchot. Il n’est pas relégué à la marge des récits, réduit au rôle de figurant entraperçu entre deux chevauchées. Malgré son handicap, il est le personnage principal d’une série remarquée, publiée depuis 2005 et qui compte, à travers cinq cycles, dix albums. Les récits de la veine comique n’ignorent pas les personnages handicapés, mais ne leur accordent pas le même statut. Dans la série des aventures d’Astérix et d’Obélix, Triple patte, l’un des malheureux pirates dont le navire fait régulièrement naufrage, parodie d’un autre personnage de BD, est apparu dans Astérix Gladiateur. Très tôt il a acquis une grande notoriété.

L’univers des corps handicapés et mutilés ne se limite pas à ces albums. Dès que l’on y prête attention, ils s’avèrent fort nombreux. La visée du présent colloque et d’en rendre compte à travers quatre approches.
  • Présence. Dans quels albums, avec quelle place apparaissent les corps handicapés et mutilés. Quelle importance leur est-il donné ? Quels sont les contextes mis en scène ? De quelles manières et dans quelles circonstances les corps ont-ils été « saccagés » ? Des maux pour le dire, de Lax, raconte en 1975 les embuches que rencontre un handicapé pour trouver une place parmi ses proches et dans la société.
  • Émotions. La perception du corps handicapé ou mutilé ne laisse pas indifférents ni les autres personnages, ni les lecteurs. Quelles sont-elles, comment se manifestent-elles ? Erving Goffman avait traité des usages sociaux des handicaps, évoquant le « moi et les autres », les « êtres amoindris » sont-ils pour autant rejetés ? Quelle place leur est-il faite ? Tome et Ralph, avec Berceuse assassine (1997-2002) ont emprunté le point de vue des différents personnages pour saisir les sentiments et les émois des uns et des autres.
  • Univers marginaux. Dans le cœur désaffecté des villes, dans les banlieues abandonnées, dans les campagnes désertifiées, dans les mondes lointains ou éloignées dans le temps, les corps mutilés et handicapés prennent, semble-t-il, une place plus importante. Il conviendrait de le vérifier. Une série lancée en 1983, Alef-Thau, due à Arno et Jodorowsky, en donne un premier aperçu.
  • Mondes quotidiens. Dans la vie banale, les corps handicapés et mutilés sont-ils stigmatisés ? Quelle visibilité leur est accordée ? Quelles relations entretiennent-ils avec les « autres ». Fabien Toulmé a ainsi livré en 2014 un récit sur l’arrivée d’un enfant trisomique dont l’apparence et les expressions corporelles ne correspondaient pas aux attentes initiales. La bande dessinée peut ainsi restituer l’intimité des familles et la place du handicap dans la société.

Responsables scientifiques
Frédéric Chauvaud (frederic.chauvaud@univ-poitiers.fr) et Denis Mellier (denis.mellier@univ-poitiers.fr)

Contact : catherine.male@univ-poitiers.fr et geneviève.robert@univ-poitiers.fr
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Les propositions de communication (12 à 15 lignes) ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique sont à adresser à Frédéric Chauvaud, Denis Mellier et Catherine Mâle
avant le 20 mai.

Les organisateurs prennent en charge l’accueil, l’hébergement, les repas et la publication des actes sous la forme d’un véritable livre.
Comité scientifique
Hugo Frey, professeur à l’Université de Chichester
Bertrand Gervais, professeur à l’Université du Québec à Montréal
Philippe Marion, professeur à l’Université de Louvain
Michel Porret, professeur à l’Université de Genève
Henri Garric, professeur de littérature comparée à l’Université de Bourgogne
Jacques Dürrenmatt, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne
Thierry Smolderen, professeur à l’EESI

lundi 24 avril 2017

Serpents et médecine scientifique dans l'Australie coloniale

Venomous Encounters: Snakes, Vivisection and Scientific Medicine in Colonial Australia

Peter Hobbins


Series: Studies in Imperialism MUP
Hardcover: 224 pages
Publisher: Manchester University Press; 1 edition (February 15, 2017)
Language: English

ISBN-13: 978-1526101440



How do we know which snakes are dangerous? This seemingly simple question caused constant concern for the white settlers who colonised Australia after 1788. Facing a multitude of serpents in the bush, their fields and their homes, colonists wanted to know which were the harmful species and what to do when bitten. But who could provide this expertise? Liberally illustrated with period images, Venomous encounters argues that much of the knowledge about which snakes were deadly was created by observing snakebite in domesticated creatures, from dogs to cattle. Originally accidental, by the middle of the nineteenth century this process became deliberate. Doctors, naturalists and amateur antidote sellers all caused snakes to bite familiar creatures in order to demonstrate the effects of venom - and the often erratic impact of 'cures'. In exploring this culture of colonial vivisection, Venomous encounters asks fundamental questions about human-animal relationships and the nature of modern medicine.

Matérialité et incorporation dans le Sud

South-South II: Materiality and Embodiment in Greater Asia and Africa

Call for Papers


October 27-28, 2017

Columbia University, New York


The incorporation of non-humans as active participants in knowledge production has prepared the way for interrogations of the nature of “objects”, “bodies”, and their relationship to one another throughout history. Transregional studies of objects and bodies have often focused on narratives of circulation and migration. But how does an inclusion of an object or body’s embeddedness in certain geographies and temporal contexts enable new possibilities for research? Does a study of material culture, theorized through conceptions of objects and bodies, confound or confirm regional geographies? This conference seeks to give voice to histories of materiality and embodiment in the Global South, in particular in Africa and Greater Asia broadly defined.

This conference thus poses two primary questions. First, how can African and Asian concepts and archives be used to reframe discourses on materiality and embodiment in the Global South? Second, what new optics of research do historical and historiographical questions about materiality and embodiment within the geographies of Greater Asia and Africa enable? Between these framing questions, many more emerge: how does the study of material culture intersect with processes of both circulation and embeddedness? How do materials themselves structure political economies? What are the ways, if any, of recovering histories of materials without the histories of humans? What purposes do materials serve in therapeutics, and how do they shape wellbeing - whether biomedical, physiological, psychological, political, religious, or otherwise? Where does the line between human and material blur, and in what ways can materiality be understood as an extension of embodiment or personhood?

The conference aims to facilitate historical and theoretical discussions around these questions. Themes of interest include but are not limited to:

· “Materiality” and “embodiment” as categories of research
· Object and body histories: biographies, agencies, genealogies, and ontologies
· Objects and bodies and the transmission of skills or experience
· Humans as objects/materials and vice-versa
· Objects in and as archives
· Economic and legal histories of commoditization and object-regulation
· Refuse and garbage
· Rituals, politics, and economies of artifacts, comestibles, etc.
· Medical, chemical, biological, botanical, and textual objects and bodies

This two-day conference will take place on October 27th and 28th at Columbia University in New York. We invite graduate students, recent graduates, non-tenure-track faculty across disciplines such as Anthropology, Art History, History, History of Science, Philosophy, African, East Asian, Middle Eastern, and South Asian Studies, Religion, and others to submit abstracts (300 words or less) along with a CV by June 1, 2017 to southsouthconference@gmail.com. We especially seek papers from colleagues in Greater Asia and Africa and hope to have limited travel bursaries and accommodation for them.

Contact email: southsouthconference@gmail.com

Look for updates on: http://cih.columbia.edu/south-south-ii/



Click here for information about last year’s South-South conference, “Intellectual History across Middle East and South Asia, 1857-1948”.

Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne

Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne

Appel à communications

7e Congrès International de Pathographie

Introduction
La paléopathologie, c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des méthodes adaptées et orientées. Ses échanges permanents avec l’anthropologie médico-légale permettent d’améliorer les techniques d’identification individuelle et de diagnostic rétrospectif (cause et circonstances de décès, état pathologique antérieur).

La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?
Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Congrès International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.

A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?
Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement, ses cendres.

La pathographie permet également de démêler le vrai du faux ; autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.

Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…

Pour une bibliographie complète, voir : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.

Colloques
Tous les 2 ans depuis 2005 se déroulent des congrès internationaux de Pathographie, organisés sous l’égide de l’Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP). Les actes de ces congrès sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles au grand public, les communications étant données en langage clair et compréhensible pour « faire sortir la Science du laboratoire ».

Antérieurement à Loches (2005 et 2007), Bourges (2009), Saint-Jean-de-Côle (2011), Bergues (2013) et Nancy (2015), la prochaine édition se déroulera à Martigues, du 8 au 10 septembre 2017.

Programme prévisionnel
Vendredi 08/09/2017 (soirée ouverte au public)
17h-19h : accueil des congressistes (théâtre)
18h : inauguration de l’exposition « Reliquaires d’ici et d’ailleurs » (église St Louis)
19h : ouverture du colloque (théâtre)
19h30-20h30 : conférence inaugurale « Etude scientifique des reliques de Marie-Madeleine » (diffusée en direct sur le web) (théâtre)
21h : cocktail (réservé aux congressistes)

Samedi 09/09/2017 (journée réservée aux congressistes)
9h-12h : communications (salle de conférence, mairie)
12h-14h : déjeuner libre
14h-17h : communications (salle de conférence, mairie)
17h30-18h30 : Diffusion des films « Les corps des catacombes » (26 minutes, Arte France / Scientifilms, en présence du réalisateur : Dominique Adt) et « Des patients pas comme les autres » (26 minutes, AFPP / Cinemagis, en présence du réalisateur et du cameraman : Philippe Charlier et Valentin Lebeau) (cinéma Le Renoir)
18h30-19h : concert (cinéma Le Renoir)
20h30 : dîner du colloque (restaurant Le Miroir)

Dimanche 10/09/2017 (journée réservée aux congressistes)
8h : cérémonie autour des victimes de la peste et du choléra (cimetière St Joseph)
9h-11h : communications (salle de conférence, mairie)
11h-12h : conférence de clôture, par Bruno Barberis (Président du Comité Scientifique du Centre International de Sindonologie, Turin) : « The research on the Shroud and its human imprint: who is the man of the Shroud? »
12h30 : remise du prix du jeune chercheur et cocktail de clôture (salle de conférence, mairie)

Thème spécial
Pour cette édition du congrès, un thème a été retenu par les co-organisateurs (Dr Philippe Charlier & Philippe Roy-Lysencourt) : « Le corps saint dans la tradition judéo-chrétienne ».

Soutiens institutionnels
Comité Pontifical des Sciences Historiques
Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines / Paris-Saclay
European Academy of Religion (Bologne, Italie)
Fondazione per le Scienze Religiose Giovanni XXIII
Institut d’Etude du Christianisme
Gruppo ARTE 16 (Regione Sicilia / Università degli Studi di Palermo)
AnthropoLAB
Hecosfair (Haïti / France)
Société des Amis du Musée de l’Homme (Paris, Marseille)

Communications pressenties
B Ardura : La Sainteté canonisée ;
P Piatti : La lipsanothèque vaticane ;
P Roy-Lysencourt : Panorama historique sur les processus de béatification et de canonisation ;
P Charlier : Une anthropologie médicale des reliques chrétiennes ;
M Lindejjer : The victim body of Father Reus (the complex physicality of a great mystic) ;
S Jacqueline : Reliquaires d’Afrique sub-saharienne (anthropologie comparative) ;
M Blasco : Les reliques de Gérard Tenque à Martigues ;
T Monier : Un saint auvergnat conservé dans un écrin roman: les reliques de Saint Nectaire ;
A Augias : Le coeur de Robert d’Arbrissel (1116) ;
A Abbou : Pathologies psychiatriques chez les empereurs de Constantinople dans l’oeuvre de Jean Skylitzès ;
R Bianucci : Fasts, ecstasy and stigmatization in St Francis of Assisi and St. Catherine of Siena ;
A Perciaccante : The pathography of Edvard Munch (behind Madonna and The Scream) ;
V Tourreil : Anthropologie des funérailles d’un chef de culte vaudou sur le plateau d’Abomey (Bénin) : Dah Houemoussi Agonglo (2017) ;
JP Ellul : Postulation de la Bienheureuse AM Remuzat à la canonisation ;
LM Lalanne : Constatation médicale des miracles et processus de canonisation (l’exemple de Saint Jean-Paul II) ;
E Martinent : Désacralisation du corps du pape : le procès posthume de Formose (exhumation, damnatio memoriae) ;
F Galassi : Pathographie de personnages religieux en Italie (13e-18e siècles) ;
B Callebat : Le statut canonique des reliques ;
D Gourevitch : Madame Fabrecé, le sacrement du mariage et le divorce d’avec un fou (pathographie littéraire).

Communications / thèmes souhaités
(?) : Postulation du Bienheureux Charles de Foucault à la canonisation ;
(?) : Théorie des odeurs de sainteté dans les mondes catholique et orthodoxe ;
(?) : Lourdes, la question des miracles et le bureau des constatations médicales ;
(?) : Transgression des procédures de canonisation (Jean XXIII, Jean-Paul II, etc.) ;
(?) : Papauté d’Avignon et rituels de funérailles (variabilité ou continuité ?) ;
(?) : Conservation spontanée de cadavres, regards scientifiques (Sainte Thérèse d’Avila, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Saint Vincent de Paul, Curé d’Ars, etc.) ;
(?) : Padre Pio et les stigmates ;
(?) : Corps saints et lutte contre la peste à Martigues et en Provence ;
(?) : Corps saints dans les préparations pharmaceutiques (martyrs d’Otrante, etc.) ;
(?) : Funérailles papales (liturgie et aspects pratiques) ;
(?) : Corps des premiers papes et premiers pèlerinages ;
(?) : Martyrs des premiers siècles, fantasmes et diffusion de la foi ;
(?) : Rituels funéraires autour des pestiférés lors des épidémies provençales.

Appel à communication
Il est possible d’envoyer une proposition de communication (titre en français & résumé de 300 mots maximum, 5 références bibliographiques maximum) aux co-organisateurs du congrès : philippe.charlier@uvsq.fr & philippe.roy.lysencourt@gmail.com

Comité en charge de l’évaluation des propositions de communications
Dr Philippe Charlier, UVSQ / CASH Nanterre
Philippe Roy-Lysencourt, Université de Laval
Dr Joel Poupon, AP-HP
Dr Isabelle Huynh, AP-HP

Prix du jeune chercheur
Un prix sera remis à la meilleure communication présentée par un(e) chercheur(se) de moins de 35 ans (communication accompagnée d’un astérisque : *). Le jury sera composé du comité d’organisation du congrès (personnalités issues du monde hospitalo-universitaire et académique).

Publication des actes
Les actes du 6ème congrès de pathographie (Nancy, 2015) seront publiés aux éditions De Boccard, Paris (http://www.deboccard.com) et disponibles dès fin août 2017.

Inscription
Il est d’ores et déjà possible de vous inscrire au congrès. Les frais d’inscription s’élèvent à :
150€ pour l’ensemble du congrès (100€ pour les travailleurs sociaux, les chômeurs, les étudiants de moins de 30 ans, les habitants du pays de Martigues (Martigues, Port-de-Bouc, St Mitre), les adhérents de la Société des Amis du Musée de l’Homme)
60€ par demi-journée
100€ par journée

L’inscription est possible par chèque libellé « Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP) » adressé à : Dr Philippe Charlier, UFR des Sciences de la Santé (UVSQ), 2 avenue de la Source de la Bièvre, 78180 Montigny-le-Bretonneux. Merci de joindre impérativement vos noms, prénoms, adresse, numéro de téléphone, email, journées de présence et justificatifs (si nécessaire).

dimanche 23 avril 2017

Le premier numéro de Medicina Historica

Medicina Historica 


Vol 1, No 1 (2017)


MEDICINA HISTORICA is the new official journal of the Italian Society of History of Medicine. The Journal started in 1910 as Rivista di Storia delle Scienze Mediche e Naturali, and it changed its title in Rivista di Storia della Medicina in 1957. The Journal continues focusing on the history of medicine, in all its aspects. The Medicina Historica publishes original and significant articles on History of Medicine, Bioethics and Paleopathology.
ISSN: 2532-2370


Editorial
A new morning
Giuseppe Armocida, Adelfio Elio Cardinale

Original articles: History of Medicine

Cesare Magati. Spanning over centuries
Patrizia Fughelli

When human touch makes the difference. The legacy of Charles West (1816-1898), pediatrics pioneer
Luca Borghi

The dialogue between the worlds of art and science
Giuseppe Armocida, Ilaria Gorini


Original articles: Paleopathology

A probable case of gout
Gaspare Baggieri, Francesco Mallegni

Medical conditions observed in osteoarchaeological remains: arthropathies, traumatic lesions, tumours, metabolic diseases and dental pathologies
Adelaide Tosi, Paola Badino, Barbara Pezzoni


Original articles: Bioethics

The heart burial and the history of an emblematic organ
Melania Borgo

Killing or allowing someone to die: a difference defined exclusively by the criteria of “terminal”? Making decisions regarding a patient’s death
Federico Nicoli, Mario Picozzi

Dialysis and conservative management: ethical and deontological issues in the decision-making process
Paola Delbon, Sara Ravera, Chiara Rossetti, Claudia Casella, Adelaide Conti


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La Redazione